TONY BEVRE
TONY BEVRE

Nous avons eu la chance d’échanger avec notre ambassadeur TSL, Tony Bevre, spécialiste du Yooner. Découvrez son histoire émouvante à travers un parcours inspirant !  Fervent défenseur du Yooner, Tony continue de mener son combat avec passion et détermination !

YOONER ENDURO VINTAGE

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250.00€
Couleurs disponibles
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Hello Tony, je te laisse te présenter ?

 

Je suis Tony, âgé de 43 ans et père d'une fille de 12 ans. Je vis avec ma compagne depuis 20 ans. En tant qu'ambassadeur de TSL, cela fait environ 1 an ½ / 2 ans que je représente la marque. Cela fait maintenant 5 ans que je suis enseignant de tennis et ambassadeur handisport paratennis au comité départemental de Seine-et-Marne. Avant tout cela, j’ai travaillé pendant de nombreuses années en tant que responsable commercial dans l'automobile.

 

En quoi consiste ton rôle en tant qu'ambassadeur du Yooner, et quelles sont tes principales missions ?

 

Mon rôle consiste à mettre un coup de projecteur sur le Yooner, en le rendant visible sur les réseaux sociaux et dans les stations de ski. Depuis maintenant 2 ans, Je promeus ces produits à distance, en me déplaçant uniquement localement, près de chez moi à Perpignan. Les stations des Pyrénées orientales, situées à environ 1h15 de chez moi, sont mes principaux terrains d'action.

 

Comment as-tu découvert le Yooner ?

 

J'ai été initié au yooner au Grand-Bornand. Pour revenir au début, je souffre d'une maladie neuromusculaire qui limite ma capacité à rester longtemps debout en raison de la perte de force musculaire et de dysfonctionnements cérébraux. Cette condition rend également la conduite prolongée impossible, d'où ma préférence pour le travail à distance. Ma capacité à rester debout varie considérablement d'un jour à l'autre, parfois je peux tenir debout pendant seulement 5 minutes, parfois 10, c'est très aléatoire.
Étant donné mon incapacité à me tenir debout, j'ai dû abandonner le ski. J'ai donc exploré d'autres pratiques telles que le vélo-ski, mais j'ai trouvé cette option très dangereuse en raison de problèmes de freinage. Le freinage ne fonctionnait pas immédiatement, ce qui rendait difficile le contrôle de la vitesse, notamment en croisant d'autres skieurs, y compris des enfants. Cela présentait des risques pour leur sécurité et la mienne.
Un jour, lors d'une visite au Grand-Bornand, j'ai découvert le yooner pour la première fois lors d'une montée en télésiège, ce qui a immédiatement attisé ma curiosité. J'ai donc visité tous les magasins de location dans la station et j'ai pu louer un yooner pour une journée d'essai. Je me suis régalé. J'ai commencé par skier sur une piste bleue, accompagné de ma femme. En seulement deux heures, j'ai réalisé que malgré mon handicap, je pouvais partager cette activité avec elle, même en étant assis. Descendre à la même vitesse qu'elle, en toute sécurité, m'a procuré un réel plaisir, car j'étais autonome. Pour utiliser les remontées mécaniques, je me levais brièvement, mais sinon, je restais assis et me propulsais avec les bras. Cette méthode m'a offert une liberté et une autonomie que je n'aurais pas pu expérimenter avec d'autres équipements adaptés à mon handicap.

 

C’est quoi ta définition du Yooner ? Et en 1 mot ?

 

Depuis des années, je remarque une erreur de communication, peut-être de la part des stations de ski. Beaucoup assimilent le yooner à une luge, mais pour moi, ce n'est pas du tout le cas. Une luge est utilisée pour faire des descentes à grande vitesse sur une piste de ski, alors que le yooner est plus comme du ski assis, similaire au matériel handisport de ski. Par exemple, je pratique le tennis en fauteuil en compétition et j'enseigne également cette discipline. Sur le court de tennis, je suis autonome, et c'est cette autonomie que je cherchais à retrouver sur les pistes de ski.
C'est pourquoi je ne pratique pas le ski traditionnel ou le dualski, car cela impliquerait d'avoir un moniteur derrière moi pour m'aider à prendre les remontées mécaniques, ce qui réduirait mon autonomie. Le yooner, en revanche, me permet de retrouver cette liberté. Je le considère comme une forme de ski assis, car je suis assis sur un siège et je contrôle ma vitesse en faisant des virages, plutôt que de freiner comme on le ferait avec une luge.
En 1 mot, le Yooner c’est du ski assis !

 

Quels sont les équipements nécessaires pour pratiquer le yooner en toute sécurité ?

 

Comparé à d'autres sports de glisse, le yooner offre une liberté d'équipement plus importante. Lorsque vous allez à la montagne, vous êtes équipé d'un pantalon et d'une doudoune de ski, mais pour les chaussures, vous pouvez opter pour différentes marques. Personnellement, j'utilise des chaussures de qualité, car je n'utilise pratiquement pas mes jambes lorsque je pratique le yooner. Je contrôle tout avec mes abdominaux, même les virages et le freinage, donc j'ai besoin de chaussures résistantes.
J'ai essayé des chaussures de marque moins chère au début, mais j'ai vite réalisé qu'elles s'usaient rapidement. Depuis, j'ai investi dans des après-skis de qualité supérieure, que je n'ai pas besoin de changer depuis cinq ans.
En pratique, vous n'avez pas besoin d'un équipement spécifique pour le yooner. Un après-ski, un pantalon et une doudoune de ski, ainsi qu'un casque, suffisent. Cela offre une liberté et un coût moindre par rapport au ski ou au snowboard, qui nécessitent des équipements plus spécifiques et souvent plus onéreux. De plus, le yooner est léger et facile à transporter, ce qui le rend très pratique pour se déplacer sur les pistes ou en station.

 

Comment le yooner contribue-t-il à promouvoir le tourisme dans les stations de ski et les régions montagneuses ?

 

Le yooner contribue vraiment à varier les activités en montagne, ce qui peut booster le tourisme dans ces coins-là. C'est une autre façon de glisser, ça attire des nouveaux clients et ça donne envie à des skieurs confirmés de changer un peu. Par exemple, ma femme, qui skie depuis super longtemps, a carrément délaissé les skis pendant une saison pour se mettre au yooner. Elle a adoré ça, ça lui a donné un nouveau souffle. C'est comme une bouffée d'air frais sur les pistes.
Et puis, dans des coins où on connaît moins le yooner, comme dans les Pyrénées-Orientales, c'est top. En une demi-journée, t'es prêt pour te lancer, sans avoir besoin de cours ou d'un moniteur. C'est super accessible. Ça ouvre des portes à ceux qui veulent découvrir les sensations de glisse en montagne, et ça peut vraiment dynamiser le tourisme par ici.

 

Le yooner est-il accessible aux débutants, ou nécessite-t-il une certaine expérience préalable en sports de glisse ?

 

Pour moi, le yooner, c'était vraiment une découverte totale. J'ai grandi en Bourgogne, donc pas vraiment d'occasions de faire du ski étant jeune. Ma première expérience avec la neige, c'était lors d'un séjour en classe de neige où on a fait du ski de fond à Combloux. J'avais dans les 12 ans, je crois. Ensuite, j'y suis retourné vers mes 17 ans, mais toujours pas de ski alpin. Donc, quand je suis arrivé sur le yooner, c'était vraiment en mode débutant total, sans avoir aucune idée de ce qui m'attendait.

 

Quels sont les événements ou compétitions majeurs auxquels les amateurs de yooner peuvent participer ?

 

Il y avait chaque année une compétition de yooner à Praz-sur-Arly, à laquelle malheureusement je n'ai jamais pu participer. Ça aurait été vraiment sympa, tu sais. C'était une sorte de rassemblement annuel où tous les passionnés de yooner se retrouvaient. L'ambiance était super festive et conviviale, avec un petit côté compétitif aussi, puisqu'il y avait des médailles à la clé. Je ne sais pas si ça se fait encore, à vrai dire. Peut-être que ça a été développé, qui sait ? Ça pourrait être une super idée de mettre en place des championnats au niveau des stations, puis élargir à des championnats régionaux ou départementaux. Ce serait vraiment chouette pour les pratiquants, tu vois, car il y a des passionnés partout en France, moi je vois ça sur les forums et sur Facebook.

 

Comment tu vois l'avenir du yooner en termes de développement et de popularité ?

 

Je pense qu'il y a vraiment un grand potentiel d'évolution pour le yooner. Il faudrait surtout bien communiquer dessus. Pour ma part, je trouve que ça serait mieux de le présenter comme une forme de ski assis plutôt que comme de la luge. Donc c'est ça que j'essaie de faire passer quand je communique avec les stations pour savoir si elles autorisent le yooner ou non.
Je pense qu'il y a encore beaucoup de progrès à faire en termes d'évolution du yooner. Parfois, certaines stations sont un peu réticentes à l'autoriser. Peut-être qu'elles ont eu des mauvaises expériences par le passé, des gens qui ne maîtrisaient pas bien et qui étaient dangereux pour eux-mêmes et pour les autres. Mais moi, quand je pratique le yooner, je vais vite, certes, mais je reste en sécurité et je fais attention aux autres. Je ne représente pas un danger, même si je peux aller vite parfois, c'est comme en ski, tu vois, ou en snowboard.
Je suis en contact avec les directeurs et les responsables des stations depuis deux ans maintenant. Dans certains cas, ils ne connaissent pas le yooner du tout, et dans d'autres cas, ils sont un peu hésitants car ils ne savent pas trop comment le classer. Ils ont peur que ça soit dangereux pour les skieurs, mais quand je vois tous les accidents de ski qui arrivent tous les jours, je me dis que le yooner n'est pas plus dangereux. Donc c'est un peu dommage. Dans ces cas-là, je propose souvent de venir expliquer et montrer ce qu'est le yooner. Je suis à côté, donc je peux facilement me déplacer et faire connaître cette pratique.

 

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